Open your nightmares

Sunday, September 29th 2007



7.27 a.m

La chaîne hi-fi se met en route, toujours la même chanson, chaque jour, pour la réveiller -même pendant les vacances- Ténèbres de Aqme.

7.27

Je me réveille peu à peu.
Je suis allongée dans son lit.
Il fait tout noir dans sa chambre.
Je sens une caresse semblable à une plume sur mon dos nu.
C'est peut être lui...

Je souris bêtement (un sourire béa)
Ça sent mauvais, cette odeur de renfermé quand on se réveille le matin avec la bouche pâteuse...
Je pose ma main à côté de moi dans son lit...
Je caresse les draps, je le cherche à tâtons, je tape sur le matelas, j'envoie valser les oreillers, je fous tout en l'air.

J'allume la lampe posée sur Sa table de chevet.
Je regarde Sa chambre pour trouver quelqu'un, quelque chose qui n'est pas là.
Je sens toujours cette caresse... Je me retourne brusquement.
Je cherche autour de moi... Personne.
Ce sont mes cheveux qui se détachent pour tomber sur mon dos.
Je suis toujours aussi seule dans son lit, au milieu de sa chambre -si froide- que j'ai toute fichue en l'air.


Je me lève pour ouvrir la fenêtre, finalement j'ouvre les volets.
Dehors il fait froid, le radiateur me brûle les jambes tandis que je mes les volets au crochet.
La rosée s'est déposée sur les roses encore toutes refermées, l'herbe est fraiche et verte.
De la buée sort de ma bouche.
L'air froid et pur s'engouffre peu à peu dans la chambre et fait disparaître cette atmosphère et cette odeur insoutenables...

Je laisse Sa chambre aérer et vais ouvrir les autres volets de la maison, les parents ne sont pas encore réveillés, je suis la seule debout. La maison est grande, vide et froide ; je la visite.
J'ouvre dans chaque pièce les volets, j'y trouve à chaque fois une atmosphère différente, mais toujours la même au fond... Si froide et pourtant si familière.
Je vais dans le bureau et ouvre également les volets, la vue donne alors sur le jardin* de Sa voisine. CE paysage, CET arbre me fait presque peur... J'ai des frissons je m'empresse de fermer les volets...

J'entends du bruit, des pas, des voix, puis une voix distincte de femme, une voix très familière qui dit, surprise :

"Laura, Laura, Lauraaaah !!! Tu es déjà debout ?!"
Je me retourne, voyant ma mère et prends alors conscience de la stupidité sans bornes de mes rêves de cette nuit.

Quoi de plus perturbant que de se remémorer en plein milieu de votre mâtinée les rêves surréalistes faits la nuit dernière ? Vous ne pouvez plus penser par vous-même, puisque votre esprit est trop encombré à dissocier le vrai du faux, à distinguer la réalité des pures idioties produites par votre inconscient...


*Ce jardin = la photographie

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