Mélancolie

Wednesday, November 14th 2007



Aujourd'hui j'ai aimé, j'étais d'humeur mélancolique.
Chimérique aussi.

Nous sommes Mercredi, Mercredi 14 Novembre. Il fait beau, froid. Le paysage est magnifique, les trottoirs et les jardins sont recouverts de cette couleur d'automne, de ce rouge pourpre (ou carmin, on s'en fout), de ces feuilles joliment colorées ; les arbres sont dépourvus de leurs feuilles ; les maisons crachent de leurs cheminées de la fumée noire, le premier feu de l'année ; les balançoires dans les jardins cessent de balancer ; la place (habituellement peuplée de jeunes en survet' bleu pastel signé Lacoste avec des TN et des écharpes Burberry, écoutant de la musique si plaisante à mes oreilles : Soprano, Kenza Farah, Leslie et j'en passe des meilleurs) est déserte.
Je descends du bus, il s'éloigne peu à peu, aucun bruit, les commerces sont fermés [12.47 pm] aucun rire d'enfants, aucune voiture, RIEN ; le Silence.

Je marche et mes talons claquent sur le bitume humide et gelé. Ça résonne, il fait froid, de la buée sort de ma bouche et je me sens bien, avec El Presidente dans les oreilles, toujours Elle, toujours La même : Without You.
Malgré la fraicheur, LE SOLEIL est présent et fait apparaître de la rosée pour remplacer la gelée déposée sur le nombre si peu important de fleurs arborant les quelques jardins. C'est comme si IL prenait toute mon énergie, je suis mollassonne, sans vie, je n'ai pas encore dormi cette nuit.
IL me brûle les yeux, m'éblouit mais ne me réchauffe pas pour autant. IL me bouffe mais ne m'apporte rien si ce n'est la vue de ce paysage si magnifique, si Loin de moi...

J'ai froid maintenant, j'accélère le pas pour rentrer chez moi.
Je fouille au fond de mon sac afin d'y trouver mes clefs, le portail s'ouvre, je regarde : aucune des deux voitures de mes chers géniteurs.
Je soupire. Un soupir de soulagement. Je ne comptais pas m'embringuer dans une explication boiteuse qui énonce la raison de la foireuse question 'pourquoi arrives-tu si tôt?'
La paix. Le silence, j'éteins mon mp3 et ouvre la porte d'entrée, il fait bon j'enlève mon manteau et me déchausse.
Je m'allonge sur mon lit, le silence. Je pense à Lui...

Toujours la même scène (scène numéro 7)
Je souris (bêtement évidemment), puis j'ai le cœur qui se serre fort, très fort, si fort à la pensée de nombreuses questions (about Him)... Je ferme les yeux et passe la main dans mes cheveux, je mets mon bras de telle sorte à me cacher (pourquoi ?) la partie supérieure du visage (mes yeux), je renifle (pathétique)
Et je sens une larme chaude couler le long de ma joue, les yeux me piquent, ça ne m'en fera qu'une de plus...

(Je voudrais dormir, merde !)


Je suis mélancolique
ET J'AIME.

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